Quand un partenaire fait une erreur, ou vous traite mal, cela crée des difficultés dans votre relation. En supposant que vous décidiez de rester avec votre partenaire, vous vous retrouvez avec ce choix à faire : lui pardonner ou non ?
Et en définitive, votre objectif sera de rétablir la relation et l’empêcher de vous blesser à nouveau.
Mais pardonner à votre partenaire ne l'incite pas toujours à voir ses propres erreurs et les conséquences de ses actes sur votre bien être.
Dans ce cas, comment faire en sorte que votre partenaire se sente coupable et promette de ne plus recommencer ?
Pardonner ou pas la personne qui vous a blessé : il existe 2 grandes théories
1) La réciprocité : selon cette théorie, les gens se sentent redevables à ceux qui les ont pardonné. Pardonner devient alors une faveur accordée à qui le mérite, ainsi, la personne qui a été pardonnée est amenée à agir mieux. Selon ce raisonnement, alors, le pardon est la clé du changement de comportement chez l’autre personne.
2) L’escalade : selon cette théorie, le comportement d’une personne ne peut pas changer. Le pardon, dans ce cas, est inutile car il supprime les conséquences négatives du comportement du partenaire sans que celui-ci ou celle-ci ne change son comportement.
Pour ces personnes, le pardon est contre-productif car ils ne perdent rien et n’apprennent rien.
En conséquence, ils ne changent pas leur comportement et sont même susceptibles de récidiver. Selon ce raisonnement, ne pas pardonner permet d'enclencher le changement de comportement chez l’autre.
Pour ces personnes, le pardon est contre-productif car ils ne perdent rien et n’apprennent rien.
En conséquence, ils ne changent pas leur comportement et sont même susceptibles de récidiver. Selon ce raisonnement, ne pas pardonner permet d'enclencher le changement de comportement chez l’autre.
Alors pardonner ou ne pas pardonner votre partenaire ?
Pour répondre à cette question, prenons une étude de James McNulty réalisée en 2011 sur des couples de jeunes et mariés pendant 4 ans. Dans cette étude, il a mesuré la tendance de chaque partenaire du couple à demander pardon dans la relation après chaque dispute. Il a également mesuré les perceptions des membres du couple face aux agressions psychologiques et physiques de leur conjoint. Ces comportements variaient entre les insultes, les bouderies, les remarques négatives et les gestes physiques (pousser, agripper, griffer et frapper).
On a alors constaté que les couples qui pardonnaient, étaient plus satisfaits dans leurs relations. Ces couples étaient moins affectés émotionnellement. En outre, il y est prouvé que dans les relations amoureuses naissantes (de 0 à 1 an), pardonner fait changer le comportement négatif du partenaire.
Et pour les relations amoureuses plus longues (plus de 1 an), accorder son pardon trop hâtivement à son partenaire semble inutile. Dans les vieux couples, les partenaires qui n'ont pas pardonné facilement à leur partenaire ont réussi à réduire le niveau d’'agression de celui-ci/celle-ci dans les 4 années de l'étude. Et Et au contraire, les partenaires qui ont pardonné facilement à leur partenaire, n’ont vu aucun changement au fil du temps dans le comportement agressif de ce partenaire. On peut donc en conclure que dans les relations amoureuses longues, tenir votre partenaire pour fautif en pointant du doigt son comportement lamentable, semble le pousser à améliorer son comportement.
Qu’est-ce que cela signifie pour votre relation ?
Que face à une personne qui vous a blessé, vous devez adopter cette stratégie :
Pour les petites offenses arrivant de temps en temps, il est préférable de pardonner. Mais avant de pardonner, n’oubliez pas de souligner le comportement navrant de votre partenaire (pour activer sa réciprocité). Abordez toujours le sujet en lui disant que son comportement vous a blessé et que vous vous sentez mal mais que vous choisissez de lui pardonner. Ensuite, laissez aller la situation.
Pour les offenses répétées à votre égard, il est préférable de ne pas pardonner immédiatement à votre partenaire car il semble de toute évidence, que vous êtes trop gentil et votre trop grande gentillesse n’incite pas votre partenaire à modifier son comportement de manière appropriée.
Par conséquent, il continu de vous blesser moralement (théorie de l’escalade). Vous devez dans ce cas condamner son comportement et lui exprimer votre mal être.
Rappelez-lui que ce n’est pas la première fois qu’il se comporte mal avec vous et que ce type de comportement n’est pas de l’amour. Continuez en lui disant quelles seront les conséquences sur votre relation si votre partenaire récidive à nouveau mais aussi quelles seront les conséquences positives si votre partenaire vous respect enfin. Soyez clair et précis sur les conséquences positives ou négatives. Trouvez ensemble une solution et surveillez le comportement de votre partenaire jusqu'à ce qu'il ait enfin gagné votre pardon.
Par conséquent, il continu de vous blesser moralement (théorie de l’escalade). Vous devez dans ce cas condamner son comportement et lui exprimer votre mal être.
Rappelez-lui que ce n’est pas la première fois qu’il se comporte mal avec vous et que ce type de comportement n’est pas de l’amour. Continuez en lui disant quelles seront les conséquences sur votre relation si votre partenaire récidive à nouveau mais aussi quelles seront les conséquences positives si votre partenaire vous respect enfin. Soyez clair et précis sur les conséquences positives ou négatives. Trouvez ensemble une solution et surveillez le comportement de votre partenaire jusqu'à ce qu'il ait enfin gagné votre pardon.
En conclusion
Vous avez compris, en cas de faute chez votre partenaire, adoptez cette stratégie mixte qui est de pardonner votre partenaire pour son comportement blessant mais surtout ne pardonnez pas en cas de « récidive » ou d’« erreurs graves ». Dans ces cas, votre partenaire doit mériter votre pardon et améliorer son comportement à l’avenir. En résumé, vous pouvez être gentil mais il ne faut quand même pas qu’on vous prenne pour un con benêt.
Source : McNulty, J. K. (2011). The dark side of forgiveness: The tendency to forgive predicts continued psychological and physical aggression in marriage. Personality and Social Psychology Bulletin, 37(6), 770-783.